En micro-entreprise, on vous promet le nirvana des dépenses minimales : aucun capital social à immobiliser, pas de statuts interminables à rédiger, et surtout, pas besoin de dévoiler vos annonces légales au grand jour. Mais, attendez une minute avant de célébrer : derrière cette image idyllique se cachent des coûts qui peuvent vous jouer des tours, surtout si vous vous lancez dans l’aventure avec votre fougue naturelle d’entrepreneur.
Oui, oui, il existe des frais « discrets » qu’il serait bien naïf d’ignorer quand vous prenez le chemin de la micro-entreprise. Ne vous inquiétez pas, on n’est pas là pour vous gâcher le plaisir, mais plutôt pour vous éclairer sur ces dépenses incontournables qui vous attendent au tournant. Attachez vos ceintures, chères lectrices et chers lecteurs, car nous allons vous dévoiler le budget à prévoir pour créer votre petite entreprise sans vous laisser prendre au dépourvu.
Cout au démarrage
Avant de vous jeter tête baissée dans les méandres du freelancing, il y a une étape qui vous attend, une étape qui est à la fois incontournable et gratuite (oui, vous avez bien lu, gratuite !). Je parle de l’immatriculation.
Frais d’immatriculation
Lorsque vous décidez de devenir une micro-entreprise, il y a une petite formalité qui vous attend : l’immatriculation. C’est la porte d’entrée officielle. C’est un peu comme obtenir votre carte d’identité dans le monde entrepreneurial. Avant 2023, les frais d’inscription aux registres dépendaient du type d’activité que vous exerciez. Si vous étiez un freelance, vous deviez vous immatriculer au répertoire des métiers (RM), et bonne nouvelle, cela ne vous coûtait pas un centime !
Ah, mais depuis 2023, tout a changé. Imaginez que tous les registres (RCS, RSAC, RM) se sont réunis pour n’en faire qu’un qui est le répertoire national des entreprises (RNE). Résultat : une immatriculation unique, plus simple, et gratuite ! Alors, vous voyez, créer votre micro-entreprise n’est pas toujours synonyme de dépenses folles.
Frais d’accompagnement
La création d’une micro-entreprise, c’est un peu comme apprendre à cuisiner un nouveau plat. Vous avez deux options : soit vous mettez le tablier et cuisinez tout vous-même, soit vous appelez un chef cuisinier pour vous guider.
Bien sûr vous n’aurez pas à rédiger de statuts compliqués, ce qui rend la tâche plus facile. Alors, avoir un avocat, un notaire ou un expert comptable à vos côtés pour vous épauler dans la création de votre micro entreprise n’est généralement pas nécessaire. Si vous tenez toutefois à faire les choses de la meilleure des manières, sans faire la moindre erreur, vous pouvez prévoir entre 500 à 1500€ pour l’accompagnement d’un professionnel du droit.
Une autre option, c’est de faire appel à des plateformes juridiques en ligne. C’est comme avoir une recette détaillée pour votre gâteau, avec toutes les étapes déjà prêtes. Cet accompagnement coûte en moyenne entre 50 € et 150 €, bien plus abordable que d’engager un professionnel du droit.
Enfin, si vous préférez vous sentir entouré par des experts locaux, les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) ou les Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA) peuvent vous guider. Vous devrez débourser entre 50 € et 150 € pour les services de ce type de centre de formalités des entreprises ou CFE.
Les couts tout au long de la vie de l’entreprise
Les formalités juridiques et administratives ne sont qu’une partie du puzzle lorsque vous décidez de créer votre micro-entreprise. Derrière ces premières étapes se cachent d’autres dépenses moins évidentes, mais tout aussi incontournables. Imaginez que votre micro-entreprise est comme un roman passionnant, avec des chapitres financiers qui se dévoilent au fur et à mesure de votre aventure entrepreneuriale.
Les assurances
L’univers de la micro-entreprise est un peu comme une grande foire où chaque stand a ses propres règles et risques. C’est pourquoi certaines professions exercées en micro-entreprise exigent que vous enfiliez votre tenue d’assuré. On pourrait dire que c’est un peu comme mettre un gilet pare-balles avant de se lancer dans une mission dangereuse.
La Responsabilité Civile Professionnelle est un peu comme avoir un bouclier d’invincibilité. Elle couvre les éventuels dommages que vous pourriez causer à des tiers dans le cadre de votre activité. Et c’est le minimum recommandé pour un freelance.
Mais attendez, il y a plus ! Certaines assurances ne sont pas obligatoires, mais elles peuvent vous être incroyablement utiles. Pensez à la complémentaire santé. C’est comme avoir une trousse de premiers soins pour votre bien-être financier.
Le prix ? Cela dépend de divers facteurs : votre chiffre d’affaires, les risques spécifiques à votre secteur, l’assureur que vous choisissez, etc. Il faut prévoir en moyenne une centaine d’euros par an. Pensez-y comme à un investissement pour garantir la sécurité de votre entreprise contre les imprévus qui pourraient croiser votre chemin.
Les frais bancaires
Lorsque votre chiffre d’affaires dépasse les 10 000 € pendant 2 années qui se suivent, vous devez ouvrir un compte bancaire spécifique pour votre activité. C’est comme si vous posiez une balise clignotante qui indique que vos finances professionnelles sont en mouvement. Vous n’êtes pas obligé d’ouvrir un compte professionnel, un compte courant classique peut faire l’affaire.
Maintenant, en ce qui concerne les frais. L’ouverture d’un compte professionnel est comme obtenir un laissez-passer pour un club exclusif, mais cela a un prix. En moyenne, comptez entre 10 € et 40 € par mois. Mais attention, ne vous précipitez pas vers les banques traditionnelles. Elles peuvent être un peu gourmandes et pas vraiment adaptées aux besoins des micro-entrepreneurs. Et le comble ? Elles ferment souvent la porte à l’ouverture d’un simple compte courant pour les micro entrepreneurs ! Comme si elles déclaraient que leur club est réservé aux gros joueurs.
Heureusement, il existe des alternatives plus adaptées à vos besoins, des options qui ne vous laisseront pas échouer sur le rivage des frais bancaires exorbitants : les néobanques et banques en ligne.
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Autres dépenses à prévoir quand on crée une micro-entreprise
Après avoir franchi la ligne de départ de la création, il est temps d’embrasser un nouvel univers : celui des charges en tant que micro-entrepreneur.
Cotisations sociales
En tant que micro-entrepreneur, vous ne pouvez échapper aux cotisations sociales, c’est comme un péage que vous payez pour continuer votre voyage entrepreneuriale. Le montant de ces charges est calculé en fonction de votre chiffre d’affaires encaissé. Cela peut varier entre 12,3 % et 21,2 % de vos gains. Et attention, si vous ne générez pas de chiffre d’affaires, vous pouvez être exempté de ces cotisations, mais cela signifie également que vous serez sans couverture sociale. C’est comme si vous évitiez les routes à péage, mais vous renonceriez aussi aux aires de repos.
Si vous remplissez certaines conditions, vous pourriez également être éligible à l’ACRE. Il s’agit d’une sorte de réduction spéciale offerte aux nouveaux aventuriers. Cela peut vous donner une dérogation partielle sur les cotisations sociales pendant votre première année d’exercice.
Impôt sur le Revenu
La réussite de votre voyage entrepreneurial peut vous rapporter des bénéfices, mais n’oubliez pas l’ombre de l’impôt sur le revenu. C’est comme si vous payiez un pourcentage de vos découvertes dans cet univers financier. Ce taux varie en fonction de votre tranche marginale d’imposition, pouvant aller de 0 % à 45 %.
Contribution à la Formation Professionnelle
Comme dans tout voyage, il est important d’investir dans votre croissance. La contribution à la Formation Professionnelle (CFP) est un peu comme mettre de l’argent de côté pour votre propre développement. C’est obligatoire, et le montant dépend de votre chiffre d’affaires.
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Cotisation Foncière des Entreprises (CFE)
Votre entreprise a un espace dans le monde réel, même si elle est principalement en ligne. La cotisation foncière des entreprises (CFE) est un peu comme le loyer que vous payez pour votre espace commercial. Le montant dépend de facteurs tels que votre emplacement géographique et la surface que vous occupez. Au début de votre aventure, vous pourriez être exonéré de cette cotisation, un peu comme un cadeau de bienvenue dans le monde des entrepreneurs. Cela dépendra de votre situation, mais imaginez que c’est comme un allègement fiscal pour vous aider à démarrer en douceur.